Sortie le 12/01/2011
Un film qu'on attendait depuis tellement longtemps qu'il était impossible de ne pas se le procurer dans l'immédiat.
Au bilan, un avis contrasté.
Les grincheux diront que cela manque de rythme, que la plupart
des images de grimpe ont été déjà vues alors qu'on s'attendait à
davantage d'inédits, qu'il n'y a pas assez de voies et blocs gravis pour
justifier une vidéo aussi longue et coûteuse quand on voit la qualité
des productions gratuites qu'on trouve aujourd'hui. Les images sont déjà
assez anciennes, de ce fait la vidéo manque cruellement d'images plus
récentes sachant qu'Ondra a depuis continué à exploser les standards.
Les optimistes diront que le montage est bien réalisé,
l'image et le montage soignés, les prises de vue souvent nombreuses sur
un même passage. Il est en effet fréquent que les vidéos de voies soient
soporifiques, ce qui n'est pas le cas ici. Certaines images ne sont
certes pas inédites, mais présentées différemment de ce qu'on a déjà vu,
et agrémentées de commentaires et d'interviews.
Ici l'échec tient lieu de philosophie. Ondra ronge son
os jusqu'à la fin, s'arrache les doigts, réalise des tentatives dans
des conditions où on ne mettrait pas un chat dehors, passe son temps sur
les routes pour aller essayer les voies de référence loin de chez lui
où retourner où il a subi un échec la fois précédente, pour trouver la
paroi détrempée... C'est un acharné, mais avant tout un être humain
relativement attachant.
C'est un gamin très bien
entouré par des parents prêts à tous les sacrifices, tout comme le
réalisateur qui a dû rester des heures durant pendu au bout d'une corde
statique pour ne parfois filmer que des embryons d'essais. On sait qu'Ondra a grimpé très fort très jeune, mais ce n'est pas un singe savant. Dès le plus jeune âge il était
dans son élément sur le rocher, l'air tellement épanoui qu'on peut
difficilement croire qu'il était astreint aux entraînements qu'il
s'affligeait.
C'est un documentaire davantage qu'un film, l'objectif n'est pas d'en jeter plein les yeux de A à Z comme dans un spot publicitaire. C'est l'initiation d'un "apprenti sorcier", en attendant la suite des aventures lorsque l'élève,
volant de ses propres ailes, brise de nouvelles barrières dans la haute
difficulté.
Une petite review sur la première vidéo BD retraçant le passage du tsunami Ondra à Bleau ? Selon mézigue, une des plus belles et des plus excitantes vidéos de grimpe de ces derniers mois...
RépondreSupprimerJ'attends la 2ème partie, qui comprendra certainement le flash de Gecko assis. C'est peut-être moins excitant que de la grimpe Bleausarde, mais les vidéos des Américains comme "the swiss account" ou encore récemment "park life" pour n'en citer que deux, tiennent bien la route et feraient presque préférer le Yos aux autres spots de bloc US.
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